Évaluation du taux de polynucléaires éosinophiles et de sa variation comme facteur prédictif de réponse au nivolumab dans le cancer du rein métastatique
Résumé
CONTEXTE : Malgré l’amélioration de la stratégie thérapeutique dans le cancer du rein métastatique grâce à l’immunothérapie, seuls 25% des patients seront répondeurs. Des biomarqueurs prédictifs de réponse sont actuellement étudiés mais restent insuffisants.
OBJECTIF : Étudier le taux de PNE et sa variation sous nivolumab comme facteurs prédictif et pronostique de réponse dans le cancer du rein métastatique.
MÉTHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective incluant les patients atteints d’un cancer du rein métastatique traités par nivolumab. Le taux de PNE et sa variation sous ICI à 6 semaines ont été relevés. Le changement relatif a été catégorisé en trois groupes ≥10% baisse, pas de changement, et ≥10% hausse. Des analyses univariées et multivariées ont été conduites pour déterminer l’impact de ces facteurs sur la réponse à la première évaluation, la SSP et la SG.
RÉSULTATS : Soixante-cinq patients ont été inclus dans cette étude. Le suivi médian était de 16.6 mois. Une hausse des PNE et du changement relatif étaient associés à une bonne réponse au nivolumab (p=0.012 et p=0,024). Pour les patients présentant une diminution de 10% du changement relatif, la SSP était réduite significativement par rapport aux deux autres groupes (p=0.0044 et p=0,03). L’augmentation relative des PNE était un facteur indépendant de meilleure SG par rapport aux paramètres de l’IMDC (HR=3.3 [1.45-7.4] ; p=0.004).
CONCLUSION : Les variations de PNE à 6 semaines de nivolumab étaient associées à un meilleur pronostique, et pourraient être des biomarqueurs efficients de réponse au nivolumab pour les patients atteints d’un cancer du rein métastatique.
Domaines
Médecine humaine et pathologie
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)