Qualifications « infra-master » en ergonomie : enjeux et perspectives pour le métier ? - Université Clermont Auvergne Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2017

Qualifications « infra-master » en ergonomie : enjeux et perspectives pour le métier ?

Alain Garrigou
Benoit Langlois
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Mylène Duvillier
  • Fonction : Auteur
Sébastien Houlgate
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Didier Bonnin
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Samuel Ligbot
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Camille Thomas
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Gabin Gindro
  • Fonction : Auteur

Résumé

Le développement de l’ergonomie et du métier d’ergonome conduit aujourd’hui à une offre élargie de formation universitaire ainsi qu’à des pratiques en lien avec l’ergonomie très diversifiées. Côté formation, les politiques de développement des établissements chargés de l’enseignement supérieur (universités, CNAM) ont conduit ces derniers à proposer des formations initiales et continues en lien avec l’ergonomie de niveaux inférieurs au master (des Diplômes Universitaires, des certificats de compétences, des licences, des diplômes de formation supérieure). Ils affichent former des : « chargés d’action ergonomique », « assistants en ergonomie », « techniciens en ergonomie », et sans doute d’autres que nous n’avons pas recensés. Si certaines de ces formations s’appuient sur des équipes d’enseignants-chercheurs en ergonomie impliqués dans notre communauté, d’autres sont pilotées par des personnes et selon des orientations qui s’écartent des référentiels construits par cette même communauté. Du point de vue des formes de pratiques en lien avec l’ergonomie, des postes « d’acteurs ergonomiques non ergonomes » apparaissent également dans le monde professionnel : des « relais » ou « référents » ergonomiques existent dans de nombreuses entreprises, avec un temps dédié à l’« ergonomie ». Par ailleurs, les ergonomes consultants proposent également des prestations de formation-action et l’intervention devient alors une opportunité à l’accompagnement à la construction de compétences internes en analyse du travail et en conduite de projet dans l’entreprise. Dans ces différents cas, la communauté académique et professionnelle ne maîtrise ni la dénomination, ni le niveau de compétences ciblées par ces formations (distinctes de celles des ergonomes). Cette situation peut alimenter des craintes – qui ne sont pas nouvelles – quant à la visibilité et la reconnaissance de l’ergonomie et du métier d’ergonome dans ses différents contextes d’exercice. Un développement non harmonisé de ces formations pourrait conduire en certains cas à une déqualification du métier d’ergonome et à une perte de visibilité des compétences distinctives de l’ergonome, reconnues aujourd’hui en termes de diplôme à un niveau master (Bac+5) et en capacité d’intervenir dans les organisations, c’est-à-dire de conduire, en lien étroit avec les acteurs internes, des projets de transformations du travail depuis le diagnostic jusque l’accompagnement des changements en passant par la co-conception des réponses aux problématiques préalablement construites avec le commanditaire… En effet, sans autre dénomination disponible et visible, chacune de ces personnes formées par ces différents dispositifs (DU, formation-action) peut être rapidement identifiée comme l’« ergonome maison » de la structure qui l’emploi, sans même que ceux-ci s’identifient ainsi mais avec des risques certains de déqualification du métier, les compétences les plus élevées des ergonomes n’étant plus sollicitées. Actant cette diversité des pratiques, tant dans l’enseignement supérieur que dans les entreprises, et prenant en compte les lourds enjeux associés, la SELF et le CE2 ont décidé de mettre en place un groupe de travail pour instruire les enjeux, les risques associés et les pistes d’actions possibles sur la thématique des qualifications intermédiaires en ergonomie. Le pari/parti-pris/postulat de ces associations est que baliser et rendre visible un (ou plusieurs) autre(s) niveau(x) de compétences favorisera la visibilité du métier d’ergonome lui-même et sa reconnaissance : créer des conditions d’une reconnaissance pour un niveau de qualification en ergonomie est ici vu comme levier pour renforcer la visibilité du métier d’ergonome. A l’issue d’un premier bilan des réflexions présenté au sein de ORME, le collectif envisage de poursuivre la réflexion au sein d’un groupe de travail élargi aux différentes associations le constituant.

Mots clés

Domaines

Psychologie
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-01609032 , version 1 (03-10-2017)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01609032 , version 1

Citer

Fabien Coutarel, Alain Garrigou, Benoit Langlois, Mylène Duvillier, Sébastien Houlgate, et al.. Qualifications « infra-master » en ergonomie : enjeux et perspectives pour le métier ?. 52ème Congrès de la Société d’Ergonomie de Langue Française, SELF, ARACT Occitanie, RESACT, CNOV Midi Pyrénées, Sep 2017, Toulouse, France. pp.703-704. ⟨halshs-01609032⟩
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