Autoritarisme et préjugés dans la police : L’effet d’une position d’infériorité numérique et le rôle du contexte normatif - Université Clermont Auvergne Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2009

Autoritarisme et préjugés dans la police : L’effet d’une position d’infériorité numérique et le rôle du contexte normatif

Résumé

Le constat La scène publique offre de multiples exemples de l’hostilité directe entre les policiers et les populations stigmatisées : agression, affrontements (Bui Trong, 2003), comportements discriminatoires (Commission Nationale de Déontologie, 2005) ; avec une tendance majoritaire des policiers à avoir un comportement négatif à l’égard de populations désavantagées, soit à avoir des préjugés intergroupes : un phénomène robuste et récurrent (Teahan, 1975 ; Body Gendrot & Whitol de Wenden, 2003 ; Carlson & Sulton, 1974). Or d’après le Code de Déontologie (1986) de la Police Nationale, l’article 7 stipule que : « (…). Le policier est intègre et impartial (…). Placé au service du public, (…) se comporte envers celui-ci d'une manière exemplaire. Il a le respect absolu des personnes, quelles que soient leur nationalité ou leurs origines, leur condition sociale ou leurs convictions politiques, religieuses ou philosophiques. ». Le dilemme Le policier a des attitudes intergroupes hostiles non-conformes au Code de déontologie pouvant activer et/ou agrémenter l’hostilité intergroupe. Nous nous interrogeons donc sur sa capacité à gérer sa relation au public, ses fonctions et sa tenue « exemplaire ». L’objectif de nos travaux : est de déterminer pourquoi les policiers ont généralement plus de préjugés envers les groupes stigmatisés que la population standard. Généralement, ces groupes stigmatisés sont marginalisés, ont une mauvaise réputation (e.g. les jeunes de quartiers dits sensibles et les maghrébins). Les facteurs impliqués dans la régulation de ce phénomène sont nombreux. Nos travaux spécifient le rôle prépondérant de l’environnement normatif et de l’autoritarisme sur le niveau de préjugés intergroupes des policiers. L’étude : Les travaux récents montrent les préjugés persistants chez les policiers à l’encontre des jeunes des banlieues (Boussard, Loriol, & Caroly, 2005). C’est donc dans une perspective d’amélioration du système organisationnel de la police que nous proposons une évaluation circonstanciée des préjugés intergroupes dans la police s’articulant autour de deux points contextuels très importants : la position numérique des policiers en service actif lors d’interaction avec le public et, le type de missions policières assignées (préventives ou répressives) dans le cadre des missions de sécurité publique prescrites par le Ministère de l’Intérieur. Le premier point discuté concerne les effectifs de police en quartiers dits sensibles ; point discuté aussi parmi les policiers manifestants le 23 octobre 2008 à Paris. Le second point concerne la « réelle » dichotomisation des missions, soit l’existence de deux environnements normatifs interchangeables.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04053072 , version 1 (31-03-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04053072 , version 1

Citer

Juliette Gatto, Michaël Dambrun. Autoritarisme et préjugés dans la police : L’effet d’une position d’infériorité numérique et le rôle du contexte normatif. Vème colloque internation de psycho-criminologie en langue française, Jul 2009, Clermont-ferrand (en ligne), France. 2009. ⟨hal-04053072⟩
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