Préférences des consommateurs et disposition à payer pour des légumes frais sans pesticide à Bouaké (Côte d’Ivoire)
Résumé
Les conséquences sanitaires et environnementales désastreuses de l’usage incontrôlé des pesticides constituent des préoccupations majeures, pour les décideurs, dans un contexte de développement durable. Cette étude s’inscrit dans ce cadre en abordant la question du côté de la demande dans la mesure où elle permet de contrôler l’offre. Ainsi, l’objectif de cet article est d’analyser les préférences des ménages en matière de consommation de légumes en Côte d’Ivoire. Pour ce faire, la méthode des prix hédoniques sous la forme d’un modèle Tobit de type 2 a été appliquée à un échantillon de 366 consommateur-ménages tirés de façon aléatoire dans la ville de Bouaké en 2019. Il ressort des résultats économétriques que les caractéristiques des légumes influencent positivement la disposition à payer des consommateurs. En effet, la nature bio du légume augmente le montant dont les consommateurs sont disposés à payer. Ils préfèrent des légumes issus d’une agriculture sans pesticides d’origine chimique.
Aussi, le goût du légume constitue-t-il un facteur déterminant dans le choix des légumes.
Dès lors, des actions en faveur d’une agriculture biologique doivent être encouragées. Il s’agit notamment de faire la promotion des biopesticides et de renforcer l’encadrement technique des producteurs.