, Belles-Lettres] Mallet, vol.2, p.467

. Burlesque, qui se prend quelquefois substantivement, (Belles -lett.) sorte de poësie triviale & plaisante, qu'on employe pour jetter du ridicule sur les choses & sur les personnes

L. Le, P. Vavasseur, . Jésuite, and . Qu, il a donné sur cette matiere, intitulé de ludicrâ dictione, assure que le burlesque étoit entierement inconnu aux anciens. Cependant quelques auteurs parlent d'un certain Raintovius, qui du tems de Ptolémée Lagus travestit en burlesque quelques tragédies Greques: mais ce fait, s'il est constant, prouve plûtôt l'antiquité de la farce que celle du burlesque. D'autres, qui veulent qu'on trouve dans l'antiquité des traces de tous les genres, même les moins parfaits, font remonter l'origine du burlesque jusqu'à Homere, dont la batrachomyomachie, disent -ils, n'est composée que de lambeaux de l'Iliade & de l'Odyssée travestis & tournés en ridicule

, Le premier d'entr'eux qui se signala en ce genre fut Bernia, imité par Lalli Caporali, &c. D'Italie, le burlesque passa en France, où il devint tellement à la mode, qu'il parut en 1649 un livre sous le titre de la Passion de Notre -Seigneur en vers burlesques, On regarde pourtant les Italiens comme les vrais inventeurs du burlesque

. Boileau, En effet, rien étoit -il plus contraire au bon sens & à la nature, qu'un style qui choquoit directement l'un & l'autre, & dont les termes bas, les expressions triviales, les imaginations ridicules, formoient les prétendues graces, sans parler du mépris que ses partisans faisoient des bienséances? On a peine à comprendre comment une nation qui les connoît & qui les observe si exactement aujourd'hui, les négligeoit & se faisoit en quelque sorte honneur de les violer, il n'y a pas cent ans. Quoique l'Académie Françoise eût été établie par le cardinal de Richelieu, pour ramener & fixer le bon goût

, On l'a donc confondu avec le style naïf qui embellit les plus simples bagatelles. La facilité apparente de celui -ci a séduit ceux qui s'y sont attachés les premiers: mais elle a bientôt dégénéré en négligence; celle -ci a entraîné la bassesse, & la bassesse a produit la licence. Cette conjecture est fondée: 1° sur ce que la plus grande partie des vers burlesques de ce tems -là consiste en récits: 2° sur ce que des auteurs contemporains, tels que Balzac, ont confondu ces deux genres, néanmoins si différens, Abusés par la facilité d'un style bas, ils se sont persuadés faussement, p.468

, qu'ils avoient trouvé l'art d'écrire avec cette molle aisance, avec ce badinage délicat dans lequel Marot a excellé

, Tout le monde sait que Scarron a mis l'Eneïde en vers burlesques, sous le titre de Virgile travesti, & d'Assouci les Métamorphoses en même style, sous celui d'Ovide en belle humeur; & que ces ouvrages sont aujourd

, Je me doute que tout ce que vous avez chanté là est fort beau, mais je n'y entends rien. Cela me paraît bizarre, brouillé, décousu. Vous êtes peut-être plus savant que votre rival, mais il est plus méthodique que vous, et j'en suis, moi, pour la méthode. Et l'abbé, s'adressant à M. Le Roy et montrant Grimm du doigt : Voilà, lui dit-il, le rossignol ; vous êtes le coucou ; et moi je suis l'âne qui vous donne gain de cause. Bonsoir. Les contes de l'abbé sont bons, mais il les joue supérieurement. On n'y tient pas. Vous auriez trop ri de lui voir tendre son col en l'air, et faire la petite voix pour le rossignol ; se rengorger et prendre le ton rauque, pour le coucou ; redresser ses oreilles, et imiter la gravité bête et lourde de l'âne, Emporté par son enthousiasme

M. Le, Roy prit le parti de louer sa fable et d'en rire