, Lors de la discussion de la loi électorale de 1875, Gambetta vitupéra contre le "miroir brisé" du pays, capable d'"inoculer la gangrène à la démocratie française
, Le principe proportionnel répond, par conséquent, à un sentiment élémentaire de justice, à un besoin fondamental de loyauté et de vérité : à chacun selon ses forces, à chaque parti suivant ses adhérents. C'est l'application à la politique du vieux principe de justice distributive : « cuique suum »?" et conclut qu'"un jour viendra où il en sera du principe de proportionnalité comme de celui de l'universalité du suffrage, p.626, 1912.
, Sur toute cette question, cf. D. Turpin, Droit constitutionnel, PUF, "Quadrige, p.350, 1914.
, selected, not elected") que pour le choix des alliances et des programmes ou que pour la détermination des responsabilités effectives des uns et des autres en fin de mandat. De plus, elle amortit considérablement les changements d'opinion des électeurs, cet "effet édredon" diminuant encore leur influence sur l'orientation de la politique à mettre en oeuvre. En fin de compte, si le scrutin proportionnel semble plus apte à dégager une juste représentation des opinions (comme une photographie, statique), il échoue à assurer la représentation des volontés des citoyens-électeurs, c'est-à-dire à permettre la réalisation effective de projets politiques 16 par le biais de vote de lois, électeurs aux dirigeants des partis, tant pour la désignation des candidats
, E. Macron, dès le 4 octobre 2016 à Strasbourg, puis pendant la campagne du printemps 2017 et, enfin, le 3 juillet suivant devant le Congrès du Parlement, a promis que les députés seraient élus (comme déjà les sénateurs dans les départements les plus peuplés) avec une "dose de proportionnelle". Réitérée au conseil des ministres du 28 août 2019, cette suggestion, qui relève de la loi ordinaire, avec donc "dernier mot à l'Assemblée" 17 , devrait conduire à l'élection de 20 % des députés (par ailleurs moins nombreux, devraient retenir l'attention de l'Exécutif. Après N. Sarkozy (en 2007 et 2012 : 10 % de députés élus à la RP) et F. Hollande (28° "engagement" : 15 %), vol.87
, au-dessous de 25 % de RP, la réforme serait symbolique", quelle que soit la méthode choisie ("additive" ou "compensatoire") car, a complété son directeur général, Th. Pech, "l'instabilité politique naît bien moins du mode de scrutin que de la structure de la compétition politique". Cependant, cette simulation, effectuée dans l'"ancien monde", se fondait encore sur une "structure de la compétition politique" traditionnelle, c'est-àdire sur une opposition droite-gauche, et semblait prendre insuffisamment en compte le, 2007.
, 1 ère éd., n° 164, a noté en ce sens que la RP, "efficace à mettre en relief la diversité des exigences des groupes ou le particularisme des revendications d'intérêts", en revanche "s'avère impuissante à donner forme à la volonté nationale" car elle "grossit arbitrairement les divergences de détail" et, 1952.
, L'évocation d'une tradition républicaine : la recherche de la bonne loi électorale, Mélanges H. Portelli. Vies politiques, Dalloz, p.45, 2018.
, 1000) que la RP, 2018.