"Des petites maladies qu'on déguste dans Le Chat Noir"
Résumé
Meanwhile, since Baudelaire, literature struggles to display diseases, preferably the incurable and monstrous ones, the artists publishing in the « little » fin de siecle journals, in accordance with their status, prefer the little aches of daily life. It is no coincidence that, in Le Chat Noir, the most symptomatic illness is tapeworm, that it seeks to question in such a group plan. Taenia completes, among other diseases, the dishes, we will see furthermore that, treated as a whole character, Taenia’s character will be subject to bitter tastes, as intending that it has to go through a quite few misadventures. Under the guise of provocation, bad taste perhaps, these artists aim to simultaneously subvert and feature the so-called fin de siecle « crise de vers ».
Alors que depuis Baudelaire, la littérature s’échine à exhiber la maladie, celle qui de préférence est incurable et monstrueuse, les artistes des « petites » revues fin-de-siècle, conformément à leur état, lui préfèrent les petits maux. Ce n’est pas un hasard si dans Le Chat Noir la maladie la plus symptomatique est le ténia, qu’il convient d’interroger en régime collectif. S’il agrémente – entre autres maladies – les plats dans un premier temps, nous verrons par ailleurs que, devenu personnage à part entière, il déguste lui aussi, au sens qu’on lui fait subir un certain nombre de mésaventures. Sous couvert de provocation, voire de mauvais goût, il s’agit en effet pour ces artistes de subvertir et de scénariser tout à la fois la fameuse « crise de vers » fin-de-siècle.