. Vraisemblablement and . Au-thème-de-marie-sagesse, Marie incarne la Sagesse en tant que mère du Christ. Parce que si la Sagesse a pu ainsi se personnaliser, c'est par le Verbe fait « chair », Marie déclame, en réaffirmant la doctrine : « O Jhesus, vraie sapience » (v. 28570) ; tandis que sur le plateau du théâtre la Sagesse étant femme sous sa représentation allégorique. Ainsi, par une collision sémantique, la Sagesse 19 se représente à l'esprit humain, enclin à la loi du moindre effort, avec une femme. À ce point il est curieux de relever la question que se pose un polémiste au Moyen Âge : « Forte dicitis, ô Judaei : Si Christus Dei Sapientia est quare vocatur Filius et non filia » 20 . L'auteur qui s'appuie sur un argument d'ordre grammatical, comme si dans le mot se trouve la chose -sa pensée, certes, doit être replacée dans le cadre des discussions universitaires sur le nominalisme -pose la question du genre de la sagesse, en se répondant par lui-même d'une façon misogyne : un fils est plus honorable qu'une fille. Néanmoins, ces opinions relèvent d'un questionnement sur l'inadéquation entre le mot et la chose, ce qui, à coup sûr, a facilité la représentation allégorique de la sagesse avec une femme. Si par voie d'accommodation, suivant la doctrine, nous rapprochons Marie de la Sagesse, du point du vue dramatique, les spectateurs retiennent que la Sagesse est femme. Donc quand la Sagesse en tant qu'allégorie personnifiée parle à haute voix sur la scène, par conséquent, c'est une femme qui s'adresse à l'assemblée avec l'autorité du savoir religieux. Or, c'est ce qui fut réprimandé très sévèrement par les hommes. Citons Saint Paul qui résume et incarne l'essentiel de cette pensée : « Mulieres in ecclesiis taceant, par rapport à la pensée scolastique ou aux autres écrits dévots, consiste dans le fait qu'il représente la sagesse matériellement sous les traits d'une femme. Comme nous l'avons déjà remarqué

, Cf. Saint Luc, vol.2, p.51

, Sagesse avec « s » majuscule quand je me réfère au personnage allégorique et dramatique

E. Catta and . Sedes-sapientiae, , p.707

, « Que les femmes se taisent dans les assemblées, vol.14