. Je-l'écoutais and . Qu, il faisait la scène du proxénète et de la jeune fille qu'il séduisait, l'âme agitée de deux mouvements opposés, je ne savais si je m'abandonnerais à l'envie de rire, ou au transport de l'indignation. Je souffrais. Vingt fois un éclat de rire empêcha ma colère d'éclater

, confondu de tant de sagacité et de bassesse, d'idées si justes et alternativement si fausses, d'une perversité si générale de sentiments, d'une turpitude si complète et d'une franchise si peu commune 50

D. Diderot and L. Neveu-de-rameau, , p.44

Y. Voir and . Sumi, Autour de l'image du jeu d'échec chez l'auteur du Neveu de Rameau », dans Recherches nouvelles sur quelques écrivains des Lumières, pp.341-363, 1972.

D. Diderot and L. Neveu-de-rameau, , p.47

J. Racault and . Dialogues-de-la-sagesse, les problèmes de l'échange et la quête d'une éthique dans Le Neveu de Rameau », dans Pour une poétique de l'échange philosophique : le dialogue d'idées et ses formes littéraires (dir. M.-F. Bosquet et J.-M. Racault), pp.177-192, 2008.

D. Diderot and L. Neveu-de-rameau, , p.90

. Ibid,

P. Voir and . Hartmann, , p.302

D. Diderot and L. Neveu-de-rameau, , p.114

, Rien de si plat qu'une suite d'accords parfait. Il faut quelque chose qui pique, qui sépare le faisceau, et qui en éparpille les rayons 61

, L'inscription du dialogue dans le café de la Régence, scène philosophique impure qui autorise, comme l'a souligné Stéphane Pujol, la mise en scène de la corporéité exubérante et comique du neveu 62 , permet d'échapper à l'abstraction qui menace le dialogue d'idées. Mais cette formule place le dialogue de Diderot sous le patronage de Lucien qui, le premier, Ce parti pris explique l'originalité de ses dialogues philosophiques, p.69

. Ibid,

C. De-jaucourt, ». Satyre, and E. Diderot,

D. Diderot and L. Neveu-de-rameau, , pp.162-163

P. Chartier and . Diderot, , vol.32, pp.145-164, 2000.

D. Diderot and L. Neveu-de-rameau, , p.151

S. Pujol and «. L'espace, Revue d'histoire littéraire de la France, septembre-octobre 1993, 93 e année, pp.669-684

. Lucien, OEuvres complètes de Lucien de Samosate, Hachette, 1912. Voir sur ce texte la contribution de M, Tu es un Prométhée dans tes discours

D. Diderot and L. Neveu-de-rameau, , p.74

P. Hartmann, , p.297

D. Diderot and L. Neveu-de-rameau, , p.104

J. Voir, . Berchtold, and . Le, Basch et P. Chuvin), p.143, 2007.

L. , REFERENCE (numéro de §) idem : je ne l'ai pas sous la main, traduit du grec et présenté par Cl. Terreux, Arléa, p.45, 2001.

D. Diderot and L. Neveu-de-rameau, , p.54

. Ibid, Loin de combler les parasites, la fréquentation des grands est un puissant facteur d'aliénation qui les transforme, derrière leurs simagrées, en « bêtes tristes, acariâtres, malfaisantes et courroucées 73 ». La principale objection que le philosophe peut opposer à l'apologie du parasite repose sur l'introduction du paramètre de la durée dans la réflexion. À Lui, qui vit au jour le jour, dans l'instant, et pour qui le bonheur se résume à la jouissance présente, Moi oppose la référence à la postérité 74 puis, plus modestement, une forme de justice immanente dont le neveu convient au demeurant lorsqu'il justifie plaisamment l'ingratitude et la malfaisance des parasites à l'égard de leurs protecteurs : Que leur est-il donc arrivé ? ce qu'ils méritaient. Ils ont été punis de leur imprudence ; et c'est nous que la providence avait destinés de toute éternité à faire justice des Bertin du jour, misère où il dort sur la paille, à côté des chevaux, p.116

, On connaît l'énigmatique réplique finale du Neveu de Rameau : « Lui. -[?] Rira bien qui rira le dernier 76 . » À l'immédiateté dissolvante du rire, jouissance moralement stérile ou du moins incertaine, elle substitue le postulat d'un savoir futur et d'un rire de l'Histoire, postulat ô combien précieux pour le philosophe qui veut croire au progrès. On peut donc lire Le Neveu de Rameau comme une interrogation subtile et profonde de Diderot sur la nature et les usages du rire. Si ce dialogue tend à justifier la méfiance du théoricien du drame sérieux à l'égard du genre comique, il ne s'en présente pas moins, pour reprendre la formule de Jean Starobinski comme « un supplément, Cette durée est-elle plus sensible dans le dialogue que dans la comédie ? C'est probable. Le prologue du Neveu de Rameau permet une mise en perspective temporelle qui tempère les paradoxes du parasite par le souvenir de ses tribulations, vol.77

J. Starobinski and D. Un-diable-de-ramage, , p.158

D. Diderot and L. Neveu-de-rameau, , p.45