, OEuvres posthumes. Album d'un pessimiste, variétés littéraires, politiques, morales et philosophiques, p.1854
Le Centaure a d'abord été publié dans la Revue des deux mondes du 15 mai 1840, p.1861 ,
, Défigurations du langage poétique, 1979.
Une poésie qui, dans la première moitié du dix-neuvième siècle, ne peut pas même se dire elle-même : les premiers poètes en prose qualifient leurs textes de « pièce de pièces » (Forneret), de « tristes loisirs » (Rabbe), de « bambochades » (Bertrand)... mais jamais de « poèmes en prose ». Il faudra attendre pour cela Baudelaire et ses Petits poèmes en prose ; mais le spleen des premiers poèmes en prose demeurera dans les Petits poèmes en prose et, en se faisant parisien, il n'abandonnera pas sa dualité ni sa dissonance : la prose de ces poèmes ne doit-elle pas être « assez souple et assez heurtée pour s'adapter [à la fois] aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience 21 » et la poésie n'est-elle pas en même temps « surnaturalisme et ironie 22 » ? 19, du reste, exprime à plusieurs reprises ce sentiment de dissonance entre la quête poétique et l'aboutissement dans la réalité : « Tout est senti chez nous, sans pouvoir jamais bien en sortir 19 » ; ou encore : « L'auteur comprend la poésie comme il ne pourra jamais la faire, pp.275-276 ,
, , p.658