Les entrées solennelles des évêques dans la France des XVIIe et XVIIIe siècles
Résumé
Toutefois, à défaut d’établir une évolution chronologique certaine, on peut se risquer à quelques mots de conclusion. Tout d’abord, il apparaît que les survivances de l’époque médiévale subsistent même si elles sont de plus en plus mises à mal et contestées. Dans le même temps, les entrées solennelles des évêques sont encore bien vivantes à la fin du XVIIIe siècle, contrairement aux entrées royales tombées en désuétude depuis déjà longtemps. En effet, les enjeux et le symbolisme à l’œuvre sont bien différents. Pour le roi, la manifestation de son pouvoir ne passe plus par cette nécessaire représentation de sa personne. La monarchie dispose désormais d’autres relais, tels que les intendants. Aux yeux de l’autorité épiscopale, il en va autrement. En définitive, il importe toujours à l’évêque de mettre en scène son autorité de seigneur spirituel, voire temporel. Les parallèles entre ces deux formes de théâtralisation du pouvoir sont donc possibles quant à la forme et non pas sur le fond. Enfin, il ne semble pas pertinent d’évoquer un modèle romain prééminent, de même qu’une spécificité française, mais plus certainement un patrimoine commun au monde catholique.
Domaines
Histoire
Origine : Accord explicite pour ce dépôt