Jean-Jacques Pialès (1711-1789) and "Commission des Réguliers" in France (1766-1780)
Jean-Jacques Pialès (1711–1789) et la Commission des Réguliers en France (1766–1780)
Jean-Jacques Pialès (1711-1789) i Komisja Zakonna we Francji (1766-1780)
Résumé
In 1766 Louis XIV issued an order creating the Royal Commission for Monastic Affairs. Its role was to bring order to the monasteries accused of various abuses. Five clergymen served on the Commission, including the Archbishop of Toulouse, Ètienne-Charles de Loménie de Brienne (1727–1794), the real spiritus movens of the Commission, as well as four state councillors. There were also four lawyers from the French Parliament who cooperated with the Commission: Jean Cochin, Marc-Antoine Laget de Bardelin, Jean-Baptiste de Vulpian and Jean-Jacques Pialès.
In the past historiographers studied the work of the Commission mainly with regard to the ac-tivity of Bishop Loménie de Brienne. Not much attention was devoted to his associates; in fact, there were no sources available that could make it possible. Only the pioneering works of Suzanne Lemaire (1926) and Pierre Chevallier (1959) as well as the handing over to the public domain in 1983 of a document entitled Mémoire sur les religieux en général, et particulièrement sur l’ordre de saint Benoit (Recollections of friars, particularly of the Order of Saint Benedict) helped to fill this gap. This broad register brings its author and his importance to light. Jean-Jacques Pialès was an expert on canon law, who specialized in church property cases, and a member of various Jansenist organisations. Pialès left dozens of volumes containing pieces of legal advice as well as correspondence. They show what tasks were given to him by Loménie de Brienne. At the time of his nomination Jean-Jacques Pialès was already a recognised authority and author of numerous works appreciated due to their reliability and level of detail. For this reason the archbishop often requested his opinions and sometimes based his decisions on them. Even if Pialès’s expert opin-ions not always had an impact on the results of the Commission’s work, still they cast a new light on the secrets of its functioning. Furthermore, an analysis of Pialès’s attitudes, sometimes deeply Gallican but still Jansenist, shows how he was able to defend his vision of the Church.
Créée en 1766, la Commission royale des Réguliers est mise en place par Louis XV. Son objectif clairement affirmé est de remettre de l’ordre au sein des différentes familles monastiques et congrégations religieuses. Elle réunit cinq prélats, dont l’archevêque de Toulouse Étienne-Charles de Loménie de Brienne (1727–1794), véritable cheville ouvrière de l’institution, ainsi que quatre conseillers d’État. Si l’historiographie s’est traditionnellement attachée à l’activité de la commission principalement à travers la personnalité de son rapporteur Mgr de Loménie de Brienne, ses collaborateurs immédiats n’ont pas fait l’objet d’une attention particulière. Pourtant ce comité s’adjoint également les services de quatre avocats au Parlement de Paris : Jean Cochin, Marc-Antoine Laget de Bardelin, Jean-Baptiste de Vulpian et Jean-Jacques Pialès. Certes les sources ne permettaient pas toujours de préciser le rôle de ces derniers. Or depuis les travaux fondateurs de Suzanne Lemaire et de Pierre Chevallier, l’entrée en 1983 dans les collections publiques d’un document intitulé : Mémoire sur les religieux en général, et particulièrement sur l’ordre de saint Benoit, vient préciser le rôle dévolu à son auteur, Jean-Jacques Pialès (1711–1789). Spécialiste de droit canonique, tout spécialement en matière de bénéfices ecclésiastiques, cet homme se trouve également associé à de différents réseaux jansénistes. Tout d’abord, nous nous attacherons à retracer le parcours de ce juriste ; puis, nous préciserons son rôle d’expert du monde monastique ; enfin, nous tenterons d’établir si ce conseiller ès qualité a pu influencer les décisions actées par la commission.
Domaines
Histoire
Origine : Accord explicite pour ce dépôt