Autour de la statue de Desaix par Nanteuil, place de Jaude à Clermont-Ferrand - Université Clermont Auvergne Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2001

Autour de la statue de Desaix par Nanteuil, place de Jaude à Clermont-Ferrand

Résumé

Concerning the Statue of Desaix by Nanteuil in the Place de Jaude at Clermont-Ferrand. At Clermont-Ferrand, in the place de Jaude, the visitor to-day discovers, close to the monumental and fiery Vercingetorix by Bartholdi, a modest bronze statue of Desaix. Although inaugurated in August 1848, it is not of republican origin. Ten years earlier, the General Council of Puy-de-Dôme had decided to erect one, in the context of the policy of national reconciliation ordained by the King of the French, a policy that highlighted the continuity of French history wherever public commissioning was involved. The memory of Desaix benefited from this trend in art and letters. The choice of Nanteuil’s project, preferred to that of Antonin Moine, whose model is conserved at the R. Quilliot Museum in Clermont, is probably due to the public notoriety of a former Prix de Rome, recently admitted to the Institute. Also perhaps to reasons of economy, for here the hero is on foot, not on horseback as in the Moine version. Be that as it may, the funding of the project was no easy task and the result did not inspire more admiration then than it does to-day. The inauguration, however, was a festive republican event. And in 1900, the statue occupied centre-stage in the ceremonies marking the Marengo centenary. The need felt by the Third Republic for the prestige of a republican general explains the honour showered on a second-rate monument which never relived that moment of glory throughout the 20th century, let alone in June 2000.
À Clermont-Ferrand, place de Jaude, le visiteur peut découvrir aujourd’hui, tout près du monumental et fougueux Vercingétorix de Bartholdi, une modeste statue en bronze de Desaix. Bien qu’inaugurée en août 1848, elle n’est pas d’origine républicaine : c’est dix ans plus tôt que le Conseil général du Puy-de-Dôme en avait arrêté le principe, dans le cadre de la politique de réconciliation nationale voulue par le roi des Français, politique qui mettait l’accent, notamment dans les commandes publiques, sur la continuité de l’Histoire de France. La mémoire de Desaix avait bénéficié de ce mouvement, dans les arts comme dans les textes. Le choix du projet de Nanteuil, préféré à celui d’Antonin Moine dont le musée R. Quilliot de Clermont conserve la maquette, s’explique peut-être par la notoriété officielle d’un ancien Prix de Rome, entré depuis peu à l’Institut ; peut-être aussi par des raisons d’économie : ici le héros est à pied, et non à cheval comme celui de Moine. Quoi qu’il en ait été, le financement de la commande devait être difficilement assuré, et la réalisation n’emporta pas plus l’adhésion des contemporains qu’elle ne réussit à forcer la nôtre. L’inauguration fut pourtant une grande fête républicaine. Et en 1900 la statue sera au centre des cérémonies du centenaire de Marengo : le besoin où sera alors la IIIe République du prestige d’un général républicain explique l’honneur fait à un monument médiocre qui ne revivra jamais cet instant de gloire ni au long du xxe siècle, ni en juin 2000.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01411402 , version 1 (07-12-2016)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01411402 , version 1

Citer

Antoinette Ehrard. Autour de la statue de Desaix par Nanteuil, place de Jaude à Clermont-Ferrand. Colloque Desaix, Desaix 2000, May 2000, Riom, France. pp.161-178. ⟨hal-01411402⟩

Collections

PRES_CLERMONT CHEC
66 Consultations
1 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More