La conférence a soulevé la question de l'analyse de besoins en formation initiale en éducation à la santé à partir des résultats obtenus dans une recherche qualitative intitulée " Apprendre à mieux vivre ensemble à l'école " qui a examiné les pratiques mises en œuvre sur trois ans dans deux circonscriptions d'enseignement primaire de la région Auvergne en France, l'une étant formée et accompagnée, l'autre étant simplement accompagnée si les écoles (22) le souhaitaient. Les écoles (non formées) mettent en place l'éducation à la santé dans des scénarios propres aux enseignements des disciplines scolaires, c'est-à-dire de manière thématique dans une forme scolaire (Vincent, 1994) de type magistrale informative, alors même que l'éducation à la santé, n'étant pas évaluée, n'ayant pas de manuel et les enseignants ne suivant pas de formation spécifique n'est pas une discipline scolaire en France selon les critères de Chervel (1998). La conférence a plaidé pour une coopération de deux types d'ingénieries scolaires, celle des " enseignements de " et des " éducations à. " Il en résulte que la formation gagnerait à être structurée autour de trois axes : * L'acquisition de connaissances relatives aux grands enjeux de l'éducation à la santé, des techniques d'analyse de besoins et d'outils d'évaluation pour réguler et construire le curriculum des élèves * Des apports didactiques en termes d'outils et de situations dans et hors la classe * Des expériences analysées de pratiques de collaboration pour acquérir des habiletés à collaborer (sciences des montages de dispositifs, pilotage et régulation de négociation, structuration de la communication interne et externe)