CONTEXTE : le métier d’assistant médical a été créé en 2019 afin d’alléger la charge de travail des médecins tout en augmentant leur patientèle. Depuis sa création, 1814 contrats ont été signés entre la CPAM et les médecins généralistes. OBJECTIF : notre étude s’intéresse aux médecins ayant fait le choix de travailler avec un assistant médical afin d’évaluer l’impact de ces derniers sur leur charge de travail, de connaître leur ressenti, et les avantages et inconvénients liés à cette nouvelle profession. MÉTHODE : nous avons mené une enquête qualitative à l’aide d’entretiens semi-dirigés évolutifs. Ces entretiens ont été réalisés entre octobre 2021 et janvier 2022 chez huit médecins généralistes exerçant en Auvergne. RÉSULTATS : nous avons pu constater une amélioration de la qualité de travail, une diminution de la charge des tâches administratives et une possibilité d’augmentation de la patientèle pour la plupart des médecins. Nous avons également pu étudier la grande variabilité des tâches attribuées aux assistants d’un cabinet à l’autre. Cette étude a révélé l’enthousiasme des praticiens interrogés autour de ce système, mais elle a également mis en lumière les contraintes liées à la formation, aux locaux, et à la gestion d’un employé supplémentaire. CONCLUSION : la diminution des charges administratives est l’un des motifs principaux de l’engouement des médecins généralistes vers le salariat au détriment du libéral. Le fait de pouvoir consacrer plus de temps médical grâce à l’apparition de ce nouveau mode d’exercice pourrait être à même de les séduire à nouveau et être un premier élément de réponse à la pénurie de médecins dans certains territoires.