Prise en charge de la piqûre de tique par les médecins généralistes et les pharmacies du Cantal et des Combrailles - Université Clermont Auvergne Accéder directement au contenu
Mémoire D'étudiant Année : 2019

Prise en charge de la piqûre de tique par les médecins généralistes et les pharmacies du Cantal et des Combrailles

Résumé

Introduction : Dans le contexte médiatique actuel d’inquiétude autour de la maladie de Lyme l’antibioprophylaxie après piqûre de tique, prévue par les recommandations de la SPILF de 2006 et récemment remise en cause par les recommandations HAS de 2018 et SPILF de 2019, reste une mesure dont l’utilisation et l’efficacité sont mal évaluées en France et dans le monde. Il n’existe pas de donnée épidémiologique dans notre région concernant les piqures de tique et leur prise en charge. Nous nous sommes proposé d’étudier la prise en charge après piqure de tique en soins primaires chez les médecins généralistes (MG) et les pharmacies du Cantal et des Combrailles. Matériel et Méthode : 123 questionnaires ont été envoyés aux MG avec 40,6% de réponses (n=50/123). Une première partie recueillait des données socio‐démographiques. Une seconde partie s’intéressait aux pratiques médicales face aux patients piqués par une tique (antibioprophylaxie versus surveillance, description de l’antibioprophylaxie et sa justification). Une dernière partie concernait la connaissance des anciennes et nouvelles recommandations et leur influence sur la pratique médicale. Un second questionnaire a été envoyé à 27 pharmacies avec 70,3% de réponses (n=19/27) afin d’évaluer la prise en charge en 1er recours des patients piqués par une tique. Résultats : 48% (n=24/50) des MG prescrivaient une antibioprophylaxie après piqure de tique. Les 2 antibiotiques utilisés étaient l’amoxicilline et la doxycycline dans des proportions équivalentes. L’inquiétude du patient était un facteur qui influençait (43,5% n=10/23) les MGPA. 87% (n=20/23) des MGPA étaient influencés par la durée d’attachement de la tique qui était le facteur le plus déterminant. 79,5% (n=39/49) des MG étaient bien informés de la publication des recommandations de la HAS de 2018. Malgré cela 88,2% (n=15/17) des MGPA n’ont pas baissé leurs prescriptions d’antibiothérapie suite aux recommandations de 2018. 78,9 % (n=15/19) des pharmacies donnaient majoritairement des consignes de surveillance qui étaient principalement la description de l’érythème migrant (62,3%) (n=12/19) ou la réaction inflammatoire locale (62,3%) (n=12/19). Le doute diagnostique était le principal facteur faisant orienter le patient vers le MG (73,3% n=11/15). Conclusion : Nous avons constaté que 48% (n=24/50) des MG prescrivaient une antibioprophylaxie au moins occasionnellement. Ces médecins semblaient être influencés par l’inquiétude des patients et leur propre incertitude au sujet de la maladie de Lyme. Malgré la publication récente des recommandations de la HAS en 2018, il n’y a eu qu’une faible baisse de l’antibioprophylaxie chez les MG déjà prescripteurs d’antibiotiques, qui reste une mesure dont l’efficacité n’a jamais été évaluée à ce jour en France.
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dumas-02480990 , version 1 (17-02-2020)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-02480990 , version 1

Citer

Paul-Victor Lebrou. Prise en charge de la piqûre de tique par les médecins généralistes et les pharmacies du Cantal et des Combrailles. Sciences du Vivant [q-bio]. 2019. ⟨dumas-02480990⟩
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